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Galerie l'App'Art
10 octobre 2008

Un texte : histoire du skateboard

Quelques repères historiques sur l’histoire du skateboard

Malgré une origine mal définie, on peut dire que le skateboard est réellement apparu dans les années 50. En effet, il serait le résultat de différentes découvertes : à partir de roues de patins à roulettes, de trottinettes au manche cassé, etc.

Mais le plus cohérent serait de rattacher son apparition à la pratique du surf. Les premiers skateboards auraient été crées et utilisés par des surfeurs, les jours où il n'y avait pas de vagues. Il est alors défini comme un objet de substitution, « un surf des trottoirs ». Dans ce contexte, on peut supposer Duke Kahanamoku, un surfeur Hawaiien comme le premier skateur.

Au fil des années qui suivent son apparition, le skate connaît des évolutions technologiques, que ce soit au niveau de la matière des roues et de la planche, de ses dimensions et de ses formes, ce qui va développer sa popularité, que gagne le skateboard, les premiers skates commencent à être commercialisés.

La première marque est lancée en 1963 par Larry Stevenson et se nomme Makaha Skateboards. Avec les premières marques apparaissent les premiers codes vestimentaires : c'est en 1966 qu'ouvre le premier magasin de chaussures Vans, que l'on croisera aux pieds de tous les skateurs. Mais le style californien commence à lasser, et le skate connaît sa première baisse de popularité.

C'est avec le courant Punk, dans les années 70 qu'il reprend de l'élan, une nouvelle identité rebelle, libre et contestataire qui restera longtemps collée à son image. Sur le plan artistique, une poignée d'adolescents commencent à transposer sur l'asphalte le style de vie des surfeurs. Une nouvelle tribu est née. Elle vit dans la rue et met sa créativité et sa spontanéité au service d'acrobaties complètement folles, souvent capturées sur des photos ou des vidéos. Mais le milieu reste confidentiel. Le skateboard se démocratise de plus en plus et les premiers skateparks ouvrent leurs portes. C'est alors un loisir ouvert à tous, loin du cliché californien, et un moyen pour les parents d'occuper leur enfants. Mais très vite, à cause de la mauvaise qualité des skates vendus en masse, des accidents surviennent, donnant une mauvaise image à cette pratique, qui apparaît dangereuse.

C'est la deuxième période noire du skateboard. Mais peu importe, dans les années 80 les accros sont toujours là, et ils sortent des skateparks pour revenir vers la rue, à la recherche de nouvelles sensations, de nouveau défis. S'ils ne trouvent pas dans le mobilier urbain de quoi satisfaire leurs désirs d'aller plus loin, les skateurs n'hésitent pas à construire leurs propres structures qu'ils placent à leur guise dans les jardins, créant leurs propres spots dans un cadre vivant. Dans la même période, le skateboard commence à passer les frontières, pour devenir un sport international. Ce n'est plus qu'un loisir des rues, mais un réel phénomène de société.

Ainsi dans les années 90 le skateboard connaît un renouveau, et notamment grâce au Hip Hop comme l'avait fait le punk en 70, et son ampleur est telle que la renommée de certains skateurs, à l'instar de Tony Hawk quelques années auparavant, commence à monter. Il n'y a plus d'ambigüité, la skateboard n'est pas un loisir, mais un vrai sport qui a ses professionnels.

Des idoles du skate comme Mark Gonzales, Ed tempelton et Spike Jones rencontrent le succès grâce à leurs oeuvres d'art et leurs films. Le grand public commence à réagir. Il s'en suit un véritable boom artistique parmi les adeptes de la planche à roulettes. Aujourd'hui, on retrouve d'anciens skateurs dans tous les domaines de la création. Pour beaucoup d'entre eux, la créativité est devenue un gagne pain.

Dans les années 2000, le skateboard n'a donc plus rien à prouver au grand public quant à son identité sportive et culturelle et se trouve dans une période de stabilité.

Le skateboard est donc une culture, un sport et un mode de vie à part entière, qui puise sa force dans sa constante évolution.

De toute évidence, il n'a pas fini de nous suspendre, et qui sait de quoi sera fait le skateboard de demain ?

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Commentaires
S
L'identité rebelle que vous évoquez au début des années 70 se retrouve parfaitement dans l'histoire des "Dogtowns boys". Un film, les seigneurs de Dogtown, retrace leur histoire et montre bien au travers des compétitions les différences de style entre les "sportifs" et ces rebelles qui se jouent des codes établis. A voir pour ceux qui ne l'ont pas déjà fait ;)
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